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Date de création : 18.07.2012
Dernière mise à jour : 20.09.2013
412 articles


BOB MARLEY (suite 4)

Publié le 27/12/2012 à 10:24 par les-lectures-de-lilas
BOB MARLEY (suite 4)

 

°0°0°0°0°

 

Chapitre cinq

 

RASTAMAN VIBRATION

 

 

NATURAL MYSTIC

 

Trois ans après que Marcus Garvey a lancé sa célèbre prophétie de 1928, le jeune Ras Tafari Makonnen mnte sur le trône d’Éthiopie sous le nom de Hailé Sélassié : le pouvoir de la trinité. Pour les adeptes de Garvey, il ne fait aucun doute que ce descendant de Ménélik, fils du roi Salomon et de la reine de Saba, est bien le messie noir annoncé, porteur de bonnes nouvelles pour la diaspora africaine.

 

En 1940, la première communauté rasta naît dans un domaine proche de Kingston appelé le Pinnacle. Les principes de cette nouvelle religion sont empruntés à plusieurs doctrines : au protestantisme anglican, au judaïsme, à l'hindouisme et à l'animiste africain. Sorte de culte recycleur, elle unit des notions historiques propres à l'exode biblique des conseils diététiques présents dans la religion brahmanique et un rapport permanent à cette magie primitive qui confie les phénomènes naturels à la volonté de divinités occultes, telle qu'on la trouve dans les pratiques religieuses africaines. Les rastas ne se rasent, ne se peignent ni ne se coupent les cheveux, selon un des préceptes du Lévitique. Ils adoptent un régime alimentaire sans alcool ni sel et composé essentiellement de fruits, de racines, de poissons porteurs d'écailles, de graines, de légumes. En revanche, la consommation de marijuana, la ganja, est un rite sacré essentiel parce qu'il favorise la méditation. Pour les rastas, tout ce qui relève de l'institution – gouvernement, Église officielle, police – est appelé Babylone, tandis qu'ils se considèrent eux-mêmes comme les vrais juifs, mis en esclavage, persécutés, selon une transposition moderne de certains épisodes de la Bible.

 

Son éducation rastafarienne, Bob Marley la reçoit de Mortimer Planner, qu'il rencontre pendant sa période vagabonde. Planner est lui-même directement lié aux fondateurs de l’Église Leonard Howell et Archibald Dunkley. Il professe un mysticisme naturel au sein de l'école yabinghi, branche du rastafarisme qui perpétue le caractère sacré de certains rythmes africains à travers l'usage de percussions. Marley, comme de nombreux jeunes de sa génération, est de plus en plus réceptif au message que propagent les rastas. Il entre ainsi très tôt dans le champ magnétique de cette religion propagée par des prophètes qu'ils peut côtoyer quotidiennement. (…) Dans les ghettos, on voit peu à peu de nouveaux adeptes arborer les dreadlocks, les nattes, en guise de crinière. Ce look, les rude boys vont également se l'approprier. Désormais le terme « rasta » devient pour la grande majorité de la société jamaïcaine synonyme de marginalité mais aussi de danger.

 

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LES DEBUTS DE LA LEGENDE

 

En 1962, l'île obtient son indépendance. L'heure est aux réjouissances. Les perspectives d'un avenir meilleur saupoudrent les chansons d'une euphorie contagieuse. (…)

 

Depuis le temps où il s'appelaient encore les Tennagers, la structure du groupe repose sur Bob, Peter et Bunny. Deux choristes, Beverly Kelso et Cherry Smith, viennent souligner les harmonies, tandis que Junior Braithwaite, jeune garçon issu du même quartier, complète la polychromie vocale.

 

(…)

 

En 1963, il inaugure le célèbre Studio One, situé en bordure de Trench Town, qui va bientôt devenir le centre de la créativité musicale en Jamaïque. C'est forcément par là que devait passer la route des Wailers. Accompagnés par les Skatalites, ils y enregistrent « Simmer Down », titre qui va avoir pour la jeunesse jamaïcaine le même pouvoir d'identification que « Satisfaction » des Rolling Stones ou « My Generation » des Who en Angleterre.

 

Ce ska s'adresse à cette nouvelle génération grandie dans l'immédiat après-guerre, avec un langage moderne, direct, tout en confidences. Les paroles prennent en compte les désirs et les frustrations qui tiraillent les « youths », les précipitent dans la violence et dans la fosse commune. Elles les invitent à se contrôler, à dominer leur colère. A un moment où le pays surfe encore sur une vague d'allégresse, les Wailers jouent les oiseaux de mauvaise augure, prophétisent des lendemains qui déchantent. Tout en menant la danse.

 

La chanson est un immense succès. En janvier 1964, elle s'installe au sommet du hit-parade national et n'en redescend que deux mois plus tard. En outre, Marley, qui depuis le départ de sa mère est hébergé ici et là, trouve dans le studio de Coxsone un logis permanent et une occupation rémunérée. (…) On raconte que les musiciens qu'il utilisait lors des séances d'enregistrement avaient tellement faim que, lorsqu'ils entendaient une mangue tomber de l'arbre qui dominait le toit en tôle du studio, ils s'arrêtaient de jouer et se précipitaient dehors pour la dévorer.

 

Pour se faire respecter, Marley adopte les manières parfois brutales de son mentor et, dans Kingston, on le baptise « Tuff Gong » - dur comme le gong – nom qui, plus tard, deviendra celui de son propre label. Chris Blackwell, le directeur des disques Island qui jouera un rôle primordial dans la carrière internationale de Marley, a pu parfois vérifier l'authenticité d'une telle réputation. « Un jour, je l'ai vu attacher quelqu'un à un arbre et le fouetter jusqu'au sang. Le type était un pickpocket qui avait exercé ses talents sur des invités de Bob. Mais je l'ai vu aussi faire le jardin d'une pauvre vieille qui ne pouvait plus se déplacer. Son code de conduite venait de la rue. Tu lui marchais sur le pied, il réagissait. Et ça, les gens le savaient. Une fois devenu célèbre, il pouvait aller n'importe où dans le ghetto, laisser sa voiture avec les vitres baissées et les clefs de contact dessus, personne n'osait y toucher. C'était un chef naturel ».

 

(…)

 

°0°0°0°0°

 

BOB ET RITA

 

Au même moment, Bob Marley rencontre l'amour en la personne de Rita Anderson. Cette jeune fille sage, née à Cuba, habite Greenwich Park Road, dans une zone appelée « Ghost Town », le quartier des fantômes, que traversent chaque jour les Wailers pour se rendre à Studio One. (…) Elle enseigne à l'école du dimanche de l'église presbytérienne et chante avec son amie Marlene Gifford et sa cousine Constantine Walker dans un groupe, les Soulettes, inspiré des formations féminines de la Tamla Motown, Supremes, Marvelettes et Vandellas.

 

Venue passer une audition chez Coxsone, elle fait enfin la connaissance de ce groupe de garçons aux allures de « petits durs », qu'elle voit passer sous ses fenêtres chaque matin. (…) Rita est impressionnée par le sérieux, la rigueur qu'impose Bob dans le travail, ainsi que par la qualité de ses textes qui, à partir d'un point de vue particulier, parviennent à résumer l'expérience commune aux gens de la rue. (…) « Bob avait énormément souffert. Il était très sensible, il était né comme ça et devait faire avec. Quand je suis sortie avec lui, ce n'était pas par amour, dans le sens tomber amoureuse et perdre la tête. C'était parce que j'avais de la peine pour lui. Je me disais à moi-même : « Merde, on a souffert, mais ce type semble en avoir bavé encore plus ». »

 

(…)

Un peu précipitamment, il épouse Rita le 10 février 1966 et, le lendemain, quitte la Jamaïque pour le Delaware. L'amertume l'a emporté. Les Wailers sont célèbres, mais toujours complètement fauchés.

 

°0°0°0°0°

Commentaires (1)

soaz le 27/12/2012
Bonjour
Merci de ta visite et commentaire sur mon blog !!
Bob Marley, je connais par coeur ! Un grand homme !!
Bonne journée à toi
gros bisous
http://soaz.centerblog.net


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